SAM notre ramasseur de balles
Rencontre avec Samuel Chaussé, notre vedette ramasseur de balles à Roland Garros en juin 2023.
Peux tu te présenter rapidement ?
Je m’appelle Samuel, j’ai 14 ans, je fais du tennis depuis 8 ans et je suis classé 30/2.
Comment t’est venue l’idée d’être ramasseur de balles ?
J’ai commencé à l’Open de Moselle, ça m’a bien plu et ma mère m’a inscrit sur internet pour proposer ma candidature. On était 7000 à s’être inscrits et on a fait une première demi-journée de sélection. On a testé la rapidité de course, l’esprit d’équipe et 600 ont été retenus.
Ces 600 se sont retrouvés cette fois à Reims pour un stage d’une semaine et seulement 250 ont été définitivement sélectionnés.
Ensuite on nous donné toutes les consignes : se montrer discret sur les courts, ne pas photographier les joueurs ou leur demander des autographes ; on s’est entrainé sur les roulés (l’échange rapide de balles entre les différents ramasseurs) et on nous a surtout demandé de renforcer l’esprit d’équipe. Tout le secret, c’est la cohésion entre les différents ramasseurs. Si on ne s’entend pas, c’est rapidement la panique.
Tu as ensuite passé 3 semaines à Paris. Comment ça s’est passé ?
J’étais hébergé dans une famille d’accueil que je ne connaissais pas du tout mais dans laquelle il y avait également un autre ramasseur. Tous les matins on allait ensemble sur les terrains. L’accueil était formidable, j’étais comme à la maison.
Je sais que pour mes parents la séparation a été longue, mais ils suivaient les matchs en espérant me voir.
Parlons des matchs.
J’ai été ramasseur avec Alcaraz, Djokovic, Tsitsipas, Rune et plein d’autres. Mais ils ne nous voyaient pas, trop concentrés sur leur jeu, mais on était très concentrés aussi. J’ai été aussi ramasseur avec Yannick Noah qui m’a serré la main. Mais lui ne faisait qu’un match de gala, il était plus décontracté.
Que ramènes tu de Roland Garros ?
Plein de copains. On s'est promis de se revoir.
J'ai rapporté aussi plusieurs tenues Lacoste complètes, chaussures, chaussettes, polos, sweat, une serviette, une valise.
Et ton meilleur souvenir ?
C’est surtout la formidable ambiance d’équipe. On a eu des échanges très forts et les copains que je me suis faits là-bas, je crois que c’est pour la vie. Ce n’était vraiment que du plaisir. Si je peux y retourner l’année prochaine, je n’hésiterai pas.